USA | La Route du Blues, un itinéraire qui swingue !
La Route du Blues, un itinéraire qui swingue ! Aux USA, il n’y a pas que la Route 66 qui est mythique, il y a également la route 61 ! Découvrez ce qui fait le succès de cette Route du Blues une route de Légende …
1. La route du blues, un itinéraire tout en musique…
Parcourir cette Route du Blues vous mènera à la rencontre des plus grands noms de la musique, ceux qui ont contribué à faire de cet itinéraire un lieu à part, hors du temps, où l’ouïe est pour une fois plus sollicitée que la vue. Connaissez vous les deux légendes encore bien vivantes, qui font de cette Route du Blues une expérience unique ? À Memphis, le dimanche est un jour sacré ! Certes, mais ici, le désormais pasteur Al Green officie toujours. Albert Leornes Green chante donc, dans son église évangélique, la “Full Gospel Tabernacle Church”. Un spectacle à ne rater sous aucun prétexte. Car Al Green c’est cette voix soul, chaleureuse, envoûtante qui donna naissance à Let’s stay together. 368 millions d’écoutes sur Spotify alors que le titre est sorti en 1972, on appelle cela un monument ! Aujourd’hui le chant a quitté le registre de la soul et de la R&B pour se recentrer sur le gospel, une voix magnifiée par la ferveur des choeurs qui l’accompagnent, et qui donne la chair de poule à chaque écoute. À plus de 800 km de là, si vos roues vous mènent jusqu’à Chicago, vous ne manquerez pas de vous rendre au Buddy Guy’s Legend, restaurant/bar du célèbre guitariste et bluesman éponyme !
2. L’histoire de la route du blues
Ce voyage dans le temps, fin du XIXe début du XXe siècle, vous mènera rapidement à une évidence. L’histoire de la musique américaine est indissociable de celle de l’esclavage et de la population afro-américaine. Car finalement, qu’est-ce que cet itinéraire qui monte du delta du Mississippi vers le nord ? Le 18 décembre 1865, l’abolition de l’esclavage est promulguée, et tous les États du sud qui viennent de perdre la guerre de Sécession doivent s’y plier. On estime alors que 4 millions d’esclaves travaillent dans les États dits de la “ceinture de coton”. Désormais libre de s’affranchir de ses maîtres, ce peuple doit désormais trouver un moyen de subsistance dans un monde qui ne lui propose ni pitié pour le siècle de labeur et de maltraitance qui vient de s’écouler, ni bienveillance. En effet, à cette époque, et la guerre de Sécession en est la résultante, les USA sont coupés en deux. Au sud un pays agricole, grand exportateur de coton, de tabac et de canne à sucre, au nord une Amérique à la pointe de la technologie, au début de sa révolution industrielle, dont Ford, et son fameux modèle T vendu à 15 millions d’exemplaires, est le premier symbole. À l’heure où l’industrialisation se développe au nord, où les entreprises recherchent une main-d’oeuvre peu qualifiée et bon marché, les désormais “anciens” esclaves du sud cherchent un emploi et rêvent de jours meilleurs. Tous les ingrédients d’une transhumance sud/nord semblent ainsi réunis. La légende de la Blues Highway commence à s’écrire….
3. Les arrêts à ne pas manquer…
- Hall of Fame à Nashville : du negro spiritual au rock, tous les styles de la musique américaine sont ici traités, détaillés, mais aussi illustrés !
- Blues Highway 61 Museum : ce temple de la Blues Highway possède un atout incontournable que les autres n’ont pas : il s’agit de Pat Thomas. Le fils du légendaire James “Son” Thomas. Pat entretient la légende de ce dernier en prenant soin de nous jouer à la guitare, les principaux titres de son père.
- Sun Studio : Là où Elvis, à 18 ans, a enregistré son tout premier single. D’ailleurs, non seulement vous visiterez le studio, mais vous écouterez également son premier enregistrement. Un moment d’histoire, nostalgique et magique.
- Graceland : le lieu de la résidence ayant appartenu au chanteur, dans le Tennessee
Vous avez un projet de voyage sur la route du Blues ? Laissez-nous vos coordonnées et nous vous recontacterons…