USA | Grafton Ghost Town : ville fantôme de l’Utah
Grafton Town, ville fantôme de l’Ouest Américain, abrite tous les souvenirs de la conquête de l’ouest entre ces 4 murs. Découvrez son histoire…
Située à la frontière sud de l’Utah, Grafton a été peuplée par les Mormons en 1859 sous la direction de Brigham Young (président de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours). Ce dernier était persuadé que la région produirait une récolte de coton rentable.
Grafton Ghost Town
De nos jours, Grafton est l’une des nombreuses villes fantômes de l’Ouest Américain. Sur les 30 bâtiments, seuls 5 dont le cimetière sont encore debouts. Quant aux terres agricoles, elles sont toujours exploitées par un ranch à proximité.
Le cimetière est d’ailleurs l’un des premiers points d’intérêt de la ville. On y retrouve plusieurs dizaines de tombes, toutes datant de 1860 à 1910. Elles sont le reflet des conditions de vie des colons : des frères et leur épouse assassinés par des Indiens, des enfants décédés avant l’âge de neuf ans… On retrouve également des tombes d’Amérindiens également enterrés ici.
Les autres structures survivantes sont proches de la route, le reste des anciens terrains habités appartiennent aujourd’hui à des propriétaires privés.
Dans les bâtiments encore présents, on compte une grange, la maison John Wood (construite en 1877), une église-école. Enfin, on retrouve la maison Alonzo Russel avec sa jolie véranda ainsi que la maison de Louisa Russell, se tenant face aux terrains recouverts d’équipements et de machines.
Accessible uniquement par une route de 3,5 miles (non pavée sur les 2 derniers miles) très peu balisée, Grafton n’est aujourd’hui que très peu visitée. Cela en fait un site authentique et paisible. Les falaises imposantes de Zion en arrière-plan renforce cette sensation de voyage dans le temps.
L’histoire de Grafton
Installée au sud du parc national de Zion, la ville borde la rivière Virgin. Au départ, elle n’est composée que de 5 familles mormones. Ils y cultivent le coton, le blé et la luzerne. Malgré la qualité des sols et le paysage à couper le souffle, la vie y est difficile. En effet, la ville est souvent en proie à des inondations ou des attaques d’autochtones. Avec les hivers parfois rude, les habitants de Grafton ne sont pas les mieux lotis.
Si bien qu’en 1862, la Virgin River déborde et inonde l’entièreté de la ville. Malgré tout, les colons tiennent bon et Grafton est reconstruite la même année, un mile en amont.
1866 marque le renforcement des conflits avec les peuples indiens. De ce fait, Brigham Young demande à ses colonies de s’associer, afin que les villes atteignent un minimum de 150 habitants. Grafton est délaissée, mais les agriculteurs continuent de s’y rendre afin de s’occuper de leurs cultures. On y construit même une école en 1868.
Malgré tout, sa population diminue drastiquement, jusqu’à son complet abandon, au 20ème siècle.
Grafton Ghost Town est une ville fantôme encore bercée par son passée : à travers les derniers vestiges de son existence, elle nous plonge au cœur de l’histoire de l’Ouest Américain. Une destination à ne pas manquer lors de votre prochain voyage aux Etats-Unis.